mercredi 19 août 2009

À 8 ans



Avec un dessin comme ca, on gagne un concours de dessin pour l'anniversaire d'un lycée spécialisé en techniques d'imprimerie, on gagne un concours de dessin de la police des hauts de seine (si on glisse une barrette de shit et une matraque dans le décor, bien sur), on gagne une profonde estime de soi quand il s'agit de faire de la perspective.

Je vais arreter de parler de moi, en a marre. #sickandtired

lundi 17 août 2009

samedi 15 août 2009

Ca n'était pas prévu comme ca

Ce jeune ne se sent pas bien. Il préfère trainer avec ses potes plutôt que d'aller en cours et être bon élève. Ce n'est pas une fatalité, non, pour lui, c'est juste la réponse qu'il a choisi à un avenir tout tracé. Il ne sera pas bachelier, il ne cherchera pas à faire des études supérieures, pas question non plus d'avoir une petite amie, d'avoir une première relation sexuelle, de fonder une famille, d'avoir un chez soi, une maison, ni même une voiture, l'idée d'être un jour père le terrifie. Non, ce qu'il veut, c'est ce qu'il vit au présent: trainer avec ses potes, avec son pote.

Il n'a qu'un seul ami, et pour lui c'est amplement suffisant. Dans vingt ans, il sait que cette amitié sera toujours une vérité, que rien n'ébranlera la seule relation qu'il n'a jamais pu établir avec un semblable. Il pense pouvoir tout faire et tout dire. Comme si ce que d'autres feraient à travers une bande d'ami, d'ex, de petites amies, de femmes, d'amantes, lui pouvait le faire avec son seul ami. Il y a fondé tout ses espoirs. Un jour pourtant il s'en rendra compte. Un impossible, inévitable, se prépare. Il se détourne d'une vérité.

Ce jeune garcon n'est pas tourmenté, il écrit jour après jour un idéal de vie basé sur l'unique. Les peines ne seront pas des peines, puisqu'il aura décidé qu'elles seront joies, l'amitié restera au singulier et les rires aux pluriel. Pas de place au hasard dans son modèle de vie. Il croit tout savoir de lui, comme si il avait fait le tour de lui-même des centaines de fois.
Un soir, l'ami prend la parole – tu es amoureux de moi - le garcon un peu perdu ne semble pas comprendre, l'amour ne rentre pas dans ses schémas. Il avait tout prévu, mais ca, il ne le comprend pas. Ce sentiment lui échappe, il pense être bien trop au dessus de tout ca pour laisser des sentiments dicter sa conduite.

Il ne se sent pas bien, parce que quelque chose est là, mais hors de portée. Il essaiera en vain de s'en défaire, mais ce gouffre d'incompréhension et de familiarité persisteront. Vingt ans plus tard, il sera marié, deux enfants, son unique ami lui sera avec un homme, il ne le comprendra toujours pas.

jeudi 13 août 2009

L'homme se plaint, je suis un homme et je me plains constamment. Aujourd'hui je me suis plaint par exemple de m'être réveillé à 11h30 alors que mon train est à 12h05. Je me suis mis en rogne quand j'ai vu que je n'avais aucune clope sur moi et que mon train serait retardé. Il y a eu ce mec qui voulait retirer 8000 euros avec son passeport égyptien, le genre de papier que personne ne peut déchiffrer sans parler arabo-egyptien, ce qui m'arrange, puisque je ne parle pas l'arabo-egyptien. Et puis j'ai enragé quand ce type vient faire un virement, sans compte personnel, et sans connaitre le compte destinataire. J'ai failli prendre ca comme une proposition pour créditer mon CCP, mais je le soupçonne d'être trop radasse pour ca. Bref, aujourd'hui je me suis beaucoup plaint, hier aussi, demain, j'en suis persuadé.

10 minutes plus tot, je me plaignais de ne pas avoir de temps libre. Comme si le boulot et le salaire qui va avec, me tombaient dessus comme un fardeau. Jamais content. Triste.

We need fun, time, space, color.
C'est facile, on est à deux doigts de se prendre par la main et danser autour d'un feu de joie sur le rythme d'une guitare mal accordée (ouch c'est beau), mais dans le néant quotidien, c'est notre seule issue. Pas le choix.



photo de silverakshi

mercredi 12 août 2009

Le "Poste" de l'inutile

J'ai vu la ville, j'ai vu les gens. Jai vu les pauvres, j'ai vu la misère, j'ai vu la maladie.
Bosse à la poste et toi aussi tu verras tout ca. Aujourd'hui j'ai vendu un chronopost, un carnet de timbre Johnny Hallyday, et deux recharges SFR, bonheur. Il y a un malaise latent dans ce boulot, une envie de revanche, une complaisance dans sa propre situation. L'argent coule à flot, mais forcément pas dans le sens qu'on croit. Donnez, donnez moi disait l'autre.

Ce boulot est une expérience enrichissante bla bla bla de CV, moi j'ai envie de faire des choses, de créer du vide et de l'inutile, juste ce besoin de manipuler qui m'anime jour après jour. Le 22 aout tout change, encore une fois.

mardi 11 août 2009

Preuve d'affection

face de bite, si tu dis pas que c'est ton anniv' on peut pas te le souhaiter
c'est pourkoi il est utile de prevenir ses amis afin d' organiser une fiesta : on a pas tout les jours 20ans !

BON ANNIV' Trou du cul
tafiole de merde
trou de balle a roulette/emmerdeur qu' a ses regles une semaine sur 2/
sale kevinou/keuvain/kev'/kéké la braguette/mon espagnolette /ma tartiflette/mon substitut de kékétte/

allez tchô kéké le chimpanzé !



Mon anniversaire, jerry

dimanche 9 août 2009

Smoke la tracklist

roule roule roule


Hier il y avait le ftp, aujourd'hui il y a spotify. Autant être retro jusqu'au bout et partager des .zip avec ce qu'on a. Et justement, on a la une mini tracklist estivale bien sentie. Roulez jeunesse, fumer tue.

Ebony Bones! - W.A.R.R.I.O.R
Discovery - Carby (ft. Ezra Koenig)
Delorean - Deli
thecocknbullkid - Shake
The Chap - Take It In The Face
Esser - Headlock
Black Peter Group - Kamikaze Kid
Wave Machines - Keep The Lights On
WHY? - The Vowels, Pt. 2 (Amplive Remix)
Girl in a Coma - Say
Passion Pit - The Reeling

clique et roule roule roule

dimanche 2 août 2009

Musique gratuite

J'ai eu le temps de me familiariser avec Spotify. Et effectivement il y a quelque chose de oufissime (le mot est lâché) qui se cache derrière tout ca. Le système est clair, simple et alléchant: 5,5 millions de titres, disponibles à l'écoute immédiatement via un logiciel de la maison Spotify. Tu cherches, tu trouves, tu lances l'écoute, elle commence sans temps d'attente, impec jusque-là. Tout est financé par de la pub plutôt soft qui se lance entre deux titres, au bout de la 4-5e chanson.
Pour beaucoup, c'est la fin du téléchargement illégal (rigoles !), le début d'une ère magique.

A part ca, je continue de télécharger. T'as beau trouver Ebony Bones, Adam Kesher, la totale PJ Harvey sur Spotify, on se met pas au vert du jour au lendemain. J'ai un Meizu à nourrir moi, j'ai besoin de soutien quand j'affronte mes voyages quotidiens dans l'enfer du tro-mé (on se lâche).

TMTC (ouch) que la route vers la licence globale sera longue, en attendant on va laisser Spotify mettre un gros coup de pied dans la fourmilière.

Prior: I had a wet dream.
Belize: Mmm. The Calvin Klein man?
Prior: No, it was a woman.
Belize: Are you turnin' straight on me?
Prior: An... unconventional woman!
Belize: Grace Jones?

Angels in America

samedi 1 août 2009

That was heaven Roy

L'un des dialogues les plus envoutants qu'il m'ait été donné de voir. D'un côté Al Pacino, idole de la west coast parisienne, icône d'une génération d'escroc en herbe. De l'autre, Jeffrey Wright, l'acteur qui se glisse dans notre esprit depuis des années, et ressurgi en nous assommant de son talent.
Cette scène est une folie de l'esprit. Belize (Jeffrey Wright), infirmier de garde, doit s'occuper de Roy Cohn (Al Pacino), avocat qui a été impliqué dans l'affaire d'espionnage des Rosenberg en tant que Procureur à charge. Atteint du SIDA, le maccarthiste Roy Cohn, cynique, un poil raciste, homosexuel, homophobe et shooté à la morphine en vient donc à implorer l'aide de sa négation, le très gay, Belize, noir, anti-républicain, et anti-Roy Cohn.
S'en suit donc un dialogue surréaliste sur le paradis, endroit impossible, transposition d'un San Francisco idéal.